L'Hôtel de L'Espine
C'est la mieux conservée des demeures nobiliaires du Moyen Âge
Un peu plus de détails
« La famille de l’Espine, nombreuse à Malaucène dès le XIIe siècle, est restée ici jusqu’à la fin du XVIIIe.
L’hôtel primitif englobait la maison dont le jardin fait face à l’église paroissiale (maintenant restaurant).
La partie la plus typique est dans les remparts : conservant des éléments du XIVe siècle, elle a été remaniée dans la première partie du XVIe siècle et garde encore un escalier à vis, de beaux plafonds…
Elle a souvent accueilli l’évêque de Vaison en tournée pastorale. »
Michel Brusset
Selon les frères Saurel, l’un des membres de la famille, Bodon de l’Espine, avait en 1328 une maison au quartier Saint-Raphaël. Un autre, Raynoard avait une terre au
quartier Parrum-Fumassa, ce qui nous permet de signaler ce quartier dont le nom se perd. Cette famille donna de nombreux viguiers* à Malaucène.
Viguiers
Sous les papes, « le Recteur du Comtat imagina de nommer un viguier qui rendrait la justice au nom du seigneur (le pape)... On choisissait ordinairement un homme distingué par sa naissance et par son talent. Plus tard on ne le choisit plus que dans le pays, le souverain pontife ordonna que les viguiers de Malaucène seraient anoblis personnellement
pendant leur vie.
Chaque fois que l’on nommait un viguier la nomination avait lieu à l’hôtel de ville et ensuite
on se rendait immédiatement à l’église pour chanter un Te Deum ; le nouveau nommé était porté sur un brancard ; derrière lui se tenait la garde de Malaucène commandée
par le chef des arbalétriers ou par le capitaine du pays s’il y en avait ; puis venaient les consuls puis les nobles ; et en tête se trouvaient les tambours, fifres,
trompettes ; la cérémonie terminée on retournait le viguier chez lui au son des cloches et des boites. Il en est de même encore aujourd’hui pour l’élection du viguier et des consuls. ».
J Guinier au XVIIIe siècle
LE DIAPORAMA
Vue générale
La croix des comtes de Toulouse, possesseurs duVenaissin avant les papes. Elle se trouve dans l'entrée du hall
Lors de la reconstruction de l'Hôtel, les murs Renaissance ont été bâtis sur ceux des premiers remparts (XIIe s ?)
Un magnifique escalier à vis témoigne de la splendeur passée
En décroutant un mur en 2014, apparition de cette fresque datée de la fin du XVIIe siècle par un spécialiste