Le capitaine Jallier (2) Il s'agit d'une fiche créée par un enfant

Chaque 31 juillet, à Malaucène, joli village du Vaucluse niché au pied du mont Ventoux, la municipalité et les anciens de l'armée de l'Air se réunissent devant la stèle érigée à la mémoire du capitaine-aviateur Joseph Jallier, « tombé au champ d'honneur en mission, le 31 juillet 1944, pour que vive la France », comme il est écrit sur la plaque de marbre.

Jean Bonnet nous a raconté l'histoire de ce héros né le 16 mars 1912 au hameau des Gardes, à Montel-de-Gelat (Puy-de-Dôme), où s'étaient installés ses parents, venus de la Creuse voisine. Joseph Jallier a un an lorsque ses parents décident de s'établir à Auzances.




Un peu plus de détails

Presque vingt ans plus tard, le 17 juillet 1931, Joseph Jallier s'engage pour trois ans. Incorporé au 37ème régiment d'aviation à Dijon, il est breveté mécanicien électricien le 10 juin 1932 puis nommé sergent le 1er février 1933. Là se place une anecdote que rapporte J. Bonnet : « Au même moment, un gendarme se présente au Montel-au-Gelat, porteur d'un ordre de route du Ministère de la Guerre afin que Jallier Joseph se rende au bureau de recrutement de Clermont-Ferrand le 20 mai 1933, car il est passible d'emprisonnement en cas d'insoumission. Le maire du Montel-au-Gelat lui signalera que l'intéressé a quitté la commune depuis 1913 et réside à Auzances ».

Parachute en torche

Breveté pilote (n° 24323) le 11 juillet 1934 après s'être réengagé quelques jours plus tôt, Joseph Jallier rejoint la 2ème escadre à la BA 112 à Reims. Ensuite s'enchaînent les promotions (sous-lieutenant le 15 octobre 1938, lieutenant le 15 septembre 1940, capitaine le 25 décembre 1943) et les affectations dans diverses unités de bombardement et de chasse qui le mènent jusqu'en Afrique du Nord, où il prend part aux combats suite au débarquement des Anglo-Américains, le 8 novembre 1942.

Commandant d'escadrille au Groupe de chasse II3 « Dauphiné » Joseph Jallier, depuis le terrain d'Alto, en Corse, participe aux opérations menées contre les positions ennemies en Italie et Provence. Le 31 juillet 1944, à 10 h 30, vingt-quatre chasseurs-bombardiers P. 47 Thunderbolt des groupes « Dauphiné » et « Lafayette » attaquent la base aérienne allemande d'Orange – Plan-de-Dieu-, détruisant de nombreux appareils. La flak (défense anti-aérienne) riposte. Lors du second passage, le P. 47 du capitaine Jallier, qui effectue sa première mission sur la France, est touché. À 800 m d'altitude, le pilote cherche à quitter le cockpit de son avion d'où s'échappe une épaisse fumée noire. Ses coéquipiers, se portant à sa hauteur, constatent ses difficultés à s'extraire, . Entraîné par son parachute qui s'est ouvert à l'intérieur, il heurte la dérive et descend en torche. Il s'écrase au Plan-des-Amarens. La population locale recueillera le corps de Joseph Jallier et lui donnera une sépulture. Il sera transféré en 1945 dans le caveau familial, à Mautes, dans la Creuse, où il s'était marié le 12 décembre 1942. Une rue porte son nom à Malaucène.

Mathias







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