Les Papeteries : une si longue histoire qui se termine si mal (2)

Une longue saga Geoffroy qui se termine avec un patron emblématique : Joseph Geoffroy qui fut Président de la Chambre de Commerce de Vaucluse. Est-il possible d'envisager aujourd'hui qu'un président de cette docte assemblée descende de la montagne ? C'est une utopie totale, tous les présidents actuels sont issues de la conurbation vallée du Rhône/vallée de la Durance. Un indice de plus qui démontre l'importance des Papeteries de Malaucène dans le paysage industriel vauclusien.. Toujours avec l'aide du chapitre que René Chauvin a écrit dans Malaucène village du Ventoux.


Un peu plus de détails


En 1786, Jean Geoffroy arrive à Malaucène. Il sort d'une famille de papetiers du Bas Comtat. La Fabrique affrontera la Révolution et plus tard la Révolution industrielle. On va vers une mécanisation totale de la production avec de nouvelles machines installées en 1848 qui fabriquent du papier lettres. Le papier cigarette fait une petite apparition en 1857.

L'ère de Ferdinand Geoffroy s'ouvre alors. Modernisation et spécialisation déjà sont les maîtres mots de l'époque et, à la veille de la première guerre mondiale, le papier cigarettes représentera 85 % des tonnages.

En 1904, Joseph encourage son personnel à cotiser pour la retraite. Les Geoffroy sont des Républicains notoires qui s'intéressent autant que faire se peut au bien-être de leurs salariés.

En 1909, Joseph fait un voyage au Mexique pour multiplier les exportations. La nouvelle gare de Malaucène-Crestet ouverte en 1907 favorise les échanges. L'usine dite la Plus Haute fabrique la pâte qu'une petite voie de chemin de fer achemine à la Plus Basse.

1914 marque évidemment un coup d'arrêt. De 66, le nombre de salariés chute à 14. Les transports deviennent de plus en plus délicats voire inexistants et le Président de la Chambre de Commerce (Joseph G.) s'échine à demander des trains pour l'industrie locale.

En août 1918, la vente de l'usine surprend tout le monde...



LE DIAPORAMA


Joseph Geoffroy

Le papier à en-tête des Geoffroy

La marque le Diable Bleu fut déposée durant la guerre de 14-18

1904 : Joseph Geoffroy encourage son personnel à cotiser pour la retraite

La Plus Haute au XIXe siècle. Dessin de JB Laurens. Bibliothèque Inguimbertine

Les anciens bâtiments selon une aquarelle d'André Peyre

L'usine Geoffroy selon une vieille carte postale

Vue générale de Malaucène au temps de l'usine Geoffroy. En haut, à droite, on distingue bien la Papeterie

920 : quand on coupait encore le foin des prés entre l'usine et le Vabre