Les Papeteries : une si longue histoire qui se termine si mal (5)

La chute et la lutte syndicale. Les événements sont encore très vivaces dans les esprits. Jacques Galas qui rédige ce résumé a lui-même très nettement pris parti. Le résumé sera donc bref.



Un peu plus de détails





Le départ de Marais et Hild évoqué à la fin du chapitre précédent n'arrangeait rien. Mais d'autres événements vont suivre qui n'amélioreront pas la situation.

Le PDG de Quimperlé qui désormais coiffait les deux usines est décédé. Il semble bien que cet homme était "de la maison" et de bon sens.

Robert Jonquet, l'ingénieur chimiste de Malaucène l'un des piliers de l'usine s'en va. La personne qui le remplace va, elle aussi, décéder rapidement. 

Et puis, vient le moment où l'on annonce la fermeture de la machine à papier (la MAP). Le papier sera fabriqué au Brésil où existe une MAP bien plus performante et sera transporté à Malaucène pour y subir les traitements plus délicats. La personne qui annonce cette fermeture jure qu'il s'agit de "se couper un bras pour sauver l'usine" qui ne fermera donc pas. Mais le temps où les "patrons" de Malaucène se seraient fait couper un  membre plutôt que de fermer l'usine est révolu.

L'espoir revient quand l'un des clients se plaint de la qualité du papier fabriqué au Brésil. La MAP de Malaucène reprend du service pour quelques mois. Mais un beau jour de début de printemps, le 9 avril 2009, le PDG Europe de Schweitzer  annonce au Comité d'entreprise la fermeture définitive de la MAP. Ce qui ne surprend personne.

Le même homme revient une semaine plus tard et proclame, à la surprise générale, la fermeture totale de l'usine à partir du mois de septembre !

Quelque jours avant la mi mars, l'action Schweitzer-Mauduit avait brutalement chuté. Dans ces comptes rendus sur internet, le grand directeur qui est quelque part aux States annoncera triomphalement deux mois plus tard que la décision de fermer a été salutaire. Depuis, l'action grimpe et double ou triple !

Nous allons choisir quelques repères parmi les événements qui vont se succéder à un rythme rapide et qui vont plonger les acteurs locaux tantôt dans l'espoir, tantôt dans le désespoir. Un jeu de yo-yo insupportable !


- le 29 avril, une grande manifestation a lieu. On n'a jamais tant vu de monde à Malaucène. Les élus de toutes tendances étaient là. Ont-ils tous bien compris l'importance des événements ?

- 18 mai 2009 : Création d'un comité de soutien.

- 17 juin : les salariés assignent la direction devant le Tribunal des Référés. Ils veulent prouver que le discours sur la non viabilité économique du site est faux.

- 22 juillet : un plan social est négocié en Préfecture.

26 août : un rassemblement national a lieu à Malaucène.

Et puis il y a tous ces concerts, ces pièces de théâtre joués pour soutenir les salariés. 

Et il y aussi toutes ces couleuvres qu'il a fallu avaler lorsqu'on a parlé de rechercher un repreneur. Qui parmi les hauts responsables économiques ou politiques souhaitait vraiment qu'il y ait un repreneur ? Si l'on excepte les salariés, ils sont peut-être rares.

Et il y a tout ce qui s'est passé dans les années qui ont suivi... Notamment le règlement de la situation des salariés, dans ce cas, faussement qualifiés de "protégés", qui va traîner en longueur...



LE DIAPORAMA


29 avril 2009 : la première manifestation. On n'avait jamais vu autant de monde à une manif à Malaucène !

Le 17 juin 2009 à Carpentras : Jean-Marc Moulin explique les premiers résultats du Tribunal des référés

La honte : le chemin des Papeteries désormais désert

Une action qui monte, qui monte. Mais pourquoi donc ?

La table d'honneur lors de la création du Comité de soutien

Chacun exprime ses soucis et sa détresse comme il peut

Il y a même des artistes pour aider à exprimer la détresse générale

Après une très mauvaise nuit

Il faut pas payer ! La pièce de Dario Fau jouée sous chapiteau

Quand le son des tambours est difficile à interpréter...