La transhumance est pratiquée depuis le Néolithique. De la fin du printemps à l'automne les troupeaux partaient de la plaine de la Crau vers les pâturages des Alpes en empruntant des drailles au moins aussi vieilles que cette activité. Durant l'hiver, quelques éleveurs montagnards pratiquent la transhumance inverse  et conduisent leurs troupeaux pâturer dans les grasses prairies de la plaine de Montfavet par exemple. Au temps de cette transhumance à pieds, Malaucène était une halte obligée sur certains itinéraires.

Une vieille carte postale de Joseph Brun connue et enviée (parce que rare et chère) de tous, témoigne de Malaucène ville-étape des transhumants. Mais nous avons trouvé dans la collection Alexandre un numéro du célèbre magazine L'Illustration, daté du 3 juin 1933, qui témoigne aussi de cette halte. Nous en avons extrait les photos les plus représentatives. 

Sans être trop technique, rappelons que plusieurs troupeaux de la plaine sont rassemblés pour constituer un grand troupeau (appelé escabot) qui peut compter 2000 têtes. Ce troupeau est sous la responsabilité d'un ou deux bergers professionnels qui sont généralement rémunérés au forfait (tant par tête) 

 De nos jours, la transhumance lointaine se pratique en camions. Mais il existe encore une petite transhumance qui conduit les troupeau de la plaine vers le Mont Serein ou le versant sud.

Là aussi, les photos témoignent...