Le Vieux Beaumont

Une balade dans l'espace et dans le temps le temps 


Un peu plus de détails



C’est dans son livre sur Beaumont qu’Alain Charrasse nous dit que les ruines du vieux château sont situées sur la colline baptisée La Villasse.

La Villasse, pour les mordus de toponymie est un indice qui peut faire penser à l’existence d’un établissement gallo-romain. Pourquoi pas ? Mais nous savons que durant la paix romaine, on bâtissait prioritairement dans la plaine. Nous pouvons donc avoir ici du gallo-romain tardif, un tardif qui a pu durer jusqu’aux débuts du Moyen Âge.

 

Quant au château, le même Alain Charrasse le fait remonter au Xe siècle. Ce qui est certain, c’est qu’il existait en 1253 quand le comte Alphonse de Poitiers, frère de Louis IX et gendre du comte de Toulouse établissait un inventaire des anciennes possessions de son beau-père.

 

Nul ne sait quand et comment il a été détruit. Quand on lui fait une visite (pas si simple que ça !) on découvre d’abord des falaises de calcaire burdigalien (de la pierre de Beaumont, mais, ici litée), puis les ruines du donjon. Au levant du donjon, mais attenante à lui, il existe les restes d’une structure circulaire qui pourrait bien être une citerne. Mais employons le conditionnel.

 

Toujours au levant, mais un peu plus loin quelques morceaux de murs sont encore debout : il s’agit de la chapelle qui a dû être très belle. Alain Charrasse nous dit que l’arc en ogive de la porte d’entrée de l’actuelle église paroissiale pourrait bien venir de là-haut. En redescendant, j’ai trouvé un morceau d’une brique réfractaire qui pourrait indiquer la présence d’un four. Pourquoi pas ? On ne devait pas descendre chaque matin au village pour aller chercher son pain !

 

Comment aller là-haut

Le cliché de nid d’aigles convient bien à ces vestiges et chacun se plaît à dire que l’environnement du château est entouré d’un maquis quasi infranchissable. Pour ma part, j’ai essayé par Sainte Marguerite et j’ai eu la chance de rencontrer de jeunes randonneurs qui n’avaient pas froid aux yeux.

Entrer donc dans Sainte Marguerite. À la sortie repérer à droite, à 100 m du hameau, le départ d’un sentier (ne pas prendre le chemin carrossable qui conduit aux terrasses cultivées). On est d’abord dans un environnement forestier. Puis on arrive à un croisement avec à gauche, des vignes, à droite un peuplier et une source. Et un panneau de la cave de Beaumont expliquant la remise en culture des terrasses d’altitude. Continuer sur ce chemin qui doit conduire à la Gavoite puis au vallon de la Baume côté Malaucène. Mais, bien avant d’arriver à ce qui doit être un col, et dès que l’on aperçoit la silhouette du château, surveiller la bord gauche du chemin. Vous trouverez bientôt une petite pyramide de cailloux, avec une marque bleue. Regarder côté droit, un sentier part et paraît monter tout droit au château qui n’est pas loin, en effet. Il n’est pas loin, mais vous n’êtes pas au bout de vos peines ! Avec un peu de courage et de patience vous parviendrez cependant sur la plate forme sommitale. Au pied e la tour donc. De la-haut, profiter de la vue sur le nord…



LE DIAPORAMA


Les restes du château sur fond de col du Comte

Le livre d'Alain Charrasse

Une tour qui tutoie le ciel

Une première protection très naturelle... en pierre de Beaumont !

L'érosion du mur au Mistral

Qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Une citerne ?

Belle vue sur le château d'Entrechaux qui date probablement de la même époque