Les Papeteries : Une trop courte histoire du papier, de sa création au Moyen Âge

Les renseignements figurant ci-après sont tirés de l’ouvrage d’Erik Orsenna, Sur la route du papier. L’auteur signale lui-même qu’il s’est inspiré de La saga du papier de Pierre-Marc de Biasi et Karine Douplitzky.

Ce court texte manque d'illustration d'époque. Si quelqu'un en possède qu'il n'hésite pas à nous le dire !



Un peu plus de détails


En Chine, on a  découvert du papier fabriqué deux siècles avant notre ère. Il était fait à partir de produits végétaux : chanvre, lin, bambou, écorce de mûrier etc. Nous savons qu’il y avait beaucoup de chanvre à Malaucène au XVIe siècle (cadastre de 1564) mais nous n’avons pour l’instant aucune preuve qu’il ait servi à faire du papier.

En 751, les Arabes prennent Samarcande, découvrent le papier des Chinois et l’adoptent définitivement.

935 : En Égypte on a utilisé le dernier papyrus.

1250 : en Italie, à Fabriano, pas loin d’Assises, on crée  le premier moulin à papier. Ces moulins vont se multiplier et cette région fournira bientôt toute l’Europe. Il existe aujourd'hui dans cette ville un très beau musée du papier.

Une forte concurrence naît et chacun conserve jalousement ses secrets de fabrication. Ce qui entraîne la naissance du filigrane (à Fabriano, aussi), véritable marque de fabrique. Il faudra attendre le XIVe siècle pour que, chez nous, les moulins existant fabriquent du papier en hiver.

 

Les étapes de la fabrication

1 – Il faut acheter, puis traiter les chiffons pendant plusieurs semaines jusqu’à ce qu’ils deviennent une pâte homogène.

2 – On a besoin d’une forme de la taille de la future feuille de papier. C’est un tamis avec des fils de laitons (les vergeures qui donneront plus tard l’appellation  vergé).

3 – La forme doit s’encastrer très exactement dans un cadre de bois.

4 – On plonge l’ensemble dans la cuve où repose la pâte. L’égoutter puis égaliser.

5 – Retourner la feuille sur un feutre. On empile les feutres les uns sur les autres.

6 – Mettre la pile de feutres sous presse pour égoutter.

7 – Séparer les feuilles du feutre et les étendre sur un fil, comme du linge, au soleil.

8 – Le collage. Il faut enduire le papier d’une substance sur laquelle on va pouvoir écrire. Sinon, le papier boit l’encre et le résultat est illisible.

La colle est une gélatine obtenue à partir d’un bouillon d’os et de peaux dans un chaudron.

9 – On plonge un paquet de feuilles dans le chaudron.

10 – Nouveau pressage et nouveau séchage.

Le commerce de chiffons avait une importance primordiale et la contrebande était de règle. Certains en venaient aux poings ou pire, d’où l’expression « se battre comme un chiffonnier ».

Le livre d'Orsenna nous dit aussi que le papier préfère l'eau fraîche à l'eau tiède. On comprend un peu mieux pourquoi l'eau du Groseau fut, un temps (cinq siècles) un atout majeur pour notre Papeterie.

Nous sommes donc maintenant prêts pour aller consulter les pages de son histoire sue ce même site...



LE DIAPORAMA


Aujourd'hui encore la chaîne de fabrication est longue, complexe et fait appel à de nombreux métiers.