Les combes de Veaux (1)
Début d'une série inspirée de la documentation de l'archéologue Pierre André que nous remercions.
Un peu plus de détails
Tout ce qui concerne le Néolithique est illustré par une documentation (photos et archives) léguée, le plus simplement du monde, par Pierre André, préhistorien local. Un grand merci !
Au Néolithique, plus précisément au Néolithique Moyen ou Chasséen (entre - 4 500 et - 3 700 ans avant notre ère), notre terroir va devenir un centre d’intérêts, largement habité, aujourd’hui fertile en vestiges.
Dans les combes de Veaux, les immenses réserves de silex vont être exploitées d’une “manière quasi industrielle” par les hommes qui vont inaugurer alors un véritable commerce à partir de cette ressource abondante.
Ces gisements de silex s’étendent sur de vastes espaces, recouvrent plusieurs milliers d’hectares. Les combes les plus représentatives sont les combes de Bouche Grasse, de Combe Belle, de Leaunier, le Rocher de l’Angelin et Pié-Martin. Mais, bien d’autres lieux furent aussi exploités.
Nos ancêtres ont usé de deux techniques pour extraire le silex :
- lorsque ce dernier était visible sur une barre rocheuse par exemple, ils cassaient le calcaire au moyen d’outils que nous appelons maillets, pour dégager le silex de son encaissant.
- la deuxième méthode consistait à creuser un puits pour accéder aux blocs de silex détachés des barres rocheuses.
Cette exploitation durera pendant plusieurs centaines d’années.
Ainsi, la crête qui sépare la combe de Bouche Grasse de Combe Belle est aujourd’hui complètement arasée. On y distingue très bien, à l’œil nu, les prélèvements qui y ont été réalisés. Entre 1959 et 1962, une équipe de chercheurs suisses est venue creuser une tranchée perpendiculaire à cette crête pour essayer de retrouver les modalités de travail des hommes du Néolithique.