L'agriculture à Malaucène d'autrefois à aujourd'hui Il s'agit d'une fiche créée par un enfant

Malaucène est un petit village au nord du département du Vaucluse situé à 340 m d’altitude, dans un bassin ouvert au nord et appuyé sur le pied occidental du Ventoux. Malaucène est en retard d'une semaine sur Carpentras ou Beaumes de Venise dans la date des travaux agricoles.
Les températures sont plus fraîches et le Ventoux suscite des précipitations plus abondantes qu’à Carpentras.



Un peu plus de détails

La fin de l’hiver et le début du printemps sont pour le paysan une période d’inquiétude, souvent de catastrophes en raison des gelées tardives, du vent ou de la pluie pendant une végétation en plein essor. La lutte entre le vent marin (vent chaud du sud, fournisseur d’humidité) et le mistral (vent froid du nord, chasseur de nuages), se traduit par de brusques variations au thermomètre avec des écarts de 25 degrés en avril.

Malaucène est une exception grâce à la source du Groseau, née des précipitations (pluie, neige) absorbées par la masse calcaire du Ventoux et qui disperse son eau abondamment grâce à des canaux dans le village et qui se poursuit dans le plan de Laval en direction de Vaison. Cette eau permet de faire face pendant l'été à une période de sécheresse.

La polyculture (plusieurs cultures différentes) était pratiquée par rapport au climat et par rapport aux conditions économiques et autrefois pour satisfaire les besoins en nourriture et en habillement de la population :


Le vin représentait la récolte principale de Malaucène en 1643 avec 3000 charges contre 2000 pour le grain. Mais cet avantage va s’amenuiser au cours du XVIIIème siècle, la vigne perd de son importance et ne constitue qu’une partie des revenus et non plus la quasi-totalité. 
Dans ces conditions on se reconvertit vers les vergers.

Vers la fin du XVIIIème siècle, l'agriculture s’enrichissait de productions nouvelles qui allaient permettent l’utilisation partielle de la jachère : les pommes de terre récoltées pour la première fois à Malaucène en 1783, en 1852 cette plante couvrait 150 hectares dans le canton, ce qui constituait une importante ressource alimentaire.


le mûrier était la source de revenus la plus importante dans l’économie du temps jadis qui servait à produire des vers à soie (chenille du papillon du mûrier).


- Malaucène cultivait aussi le chanvre (10 hectares environ en 1860), le lin et les chardons dont la fleur épineuse servait à carder la laine.


- Au XVIIème siècle, on faisait pousser le safran où la fleur que l'on utilisait comme colorant se vendait très cher.


Au cours de la 2ème moitié du XIXème, de nombreuses crises agricoles ont eu lieu telles :


Aujourd’hui : On assiste aussi au grand essor des cultures fruitières (abricotiers, cerisiers, pêchers, un peu oliviers) et des cultures maraîchères (tomates, asperges).


Le vignoble est aujourd'hui la principale ressource sous 3 formes :


L’ancienne variété de raisin blanc « gros vert du Ventoux » est aujourd’hui abandonnée au profit du raisin noir commercialisé sous le nom de Muscat de Hambourg, du nom de la variété de vigne importée d’Italie au XVe siècle dont il est issu, et qui bénéficie depuis 1997 de l'AOC « muscat du Ventoux ».


Parmi les fruits et légumes les plus cultivés de nos jours figurent la cerise, la fraise (connue sous le nom « fraise de Carpentras »), le melon, l’abricot, les asperges et le raisin de table.


L’agriculture a su s’adapter aux nouvelles exigences économiques et le paysage agricole se modifie complètement au cours du XXème siècle : les vergers et les vignes remplacent les céréales, les mûriers, la garance …


Hormis l’agriculture, l’économie la plus facilement identifiable autour du mont Ventoux est liée au tourisme. Même les producteurs viticoles semblent tenir compte du développement du tourisme et un grand nombre de domaines viticoles proposent en plus de la traditionnelle dégustation de vins de véritables cours d’initiation à l’œnologie.


Pendant les dernières décennies du XXème siècle le tourisme prend le dessus et l’agriculture cède sa place à l’immobilier.


Victor    






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