La demeure seigneuriale

Les comtes successifs, les représentants des papes ensuite n’habitaient pas dans le fort. Le Polyptique du comte de Toulouse (ou de Poitiers) de 1253 nous dit clairement qu’il avait sa demeure probablement au pied du château. Les frères Saurel et le cadastre de 1835 font pencher pour l’actuelle maison dite de Pracomtal.


Un peu plus de détails


Les comtes successifs, les représentants des papes ensuite n’habitaient pas dans le fort. Le Polyptique du comte de Toulouse (ou de Poitiers) de 1253 nous dit clairement qu’il avait sa demeure probablement au pied du château.
Les frères Saurel et le cadastre de 1835 font pencher pour l’actuelle maison dite de Pracomtal, lequel Praconmtal ne sera à Malaucène que dans la deuxième moitié du XVe siècle. C’est par elle disent les Saurel que l’on entrait dans le château, ce qui
semble indiquer un premier cercle de fortifications que nous oublions souvent. Mais quid avant Pracomtal ?
Ce U renversé de la photo (1) pourrait bien être la
première esquisse de cette demeure.Noter le conditionnel, il a son importance !
Un indice de plus prêche pour cette solution : la porte actuelle est totalement XIIIe-XIVe siècles.

Les Saurel, comme Guinier, disent qu’elle communiquait par un souterrain sous la rue Saint Etienne avec la seconde maison en U que nous voyons sur cette image qui appartint ensuite aux De Beaumont.  Enfin, rienn’empêche qu’en haut du grand U à gauche ait existé la première église du village dédié à SaintÉtienne.

Mais tout se complique. Michel Brusset nous dit que l’immeuble 50 mètres plus bas appartenait aussi à Pracontal et, entre l’une des maisons de la Grand’Rue et le Calvaire, nous trouvons ce type de vestige très habilement restauré par le propriétaire actuel. Que cachait cette entrée, elle aussi XIIIe-XIVe ? En y pénétrant aujourd’hui, nous trouvons des salles creusées dans le safre, mais nous retrouvons aussi des arcs qui fleurent bon le Moyen Âge et des encadrements de porte qui ne peuvent avoir appartenu qu’à une très riche famille. Ils ressemblent à ceux que l’on trouve au Palais des Papes d’Avignon.

Et quel ne sera pas votre étonnement, si  en descendant encore une centaine de mètres la Carriera recta (nom de la Grand’Rue au Moyen Âge) vous tombez en arrêt devant ce magnifique larmier, qui n’a pu appartenir, lui aussi qu’à une maison de la grande noblesse ! Comment ne pas avoir envie de le restaurer ?
Alors, quelle maison comtale ? Une seule allant de la rue Saint Étienne à la rue de la Chapellenie ? Mais n’est-ce pas un peu trop vaste ? Ou plusieurs ? Deux, trois ? Ou des maisons comtales qui ont changé de place à travers les siècles ? Plus nous apprenons de choses sur notre passé, plus ce passé nous pose de questions auxquelles nous ne savons pas (pas encore ?) répondre !


LE DIAPORAMA



L'entrée XIIIe-XIVe siècle de la possible demeure comtale

Larmier sous Calvaire visible de la rue de la Chapellenie