Les combes de Veaux

Arrive le Néolithique, plus précisément le Chasséen (autour de 4 500 av notre ère) et notre terroir va devenir particulièrement fertile en vestiges.

Il y a, dans les combes de Veaux, d’immenses blocs de silex encastrés dans du calcaire dit urgonien. Les hommes vont alors créer industrie et commerce à partir de cette ressource abondante.

Le gisement s’étend sur un vaste espace qui doit recouvrir 1000 à 2000 ha. Il concerne les combes de Bouche grasse, Combe belle, du Levant de Leaunier, le Rocher de l’Angelin et Pied Martin. Mais il s’étend aussi ailleurs.

Nos ancêtres avaient deux techniques pour extraire le silex :

- lorsque ce dernier était visible sur une falaise par exemple, on cassait le calcaire au moyen d’outils que nous avons appelés maillets.

- Sans rognons visibles, ils creusaient un puits pour accéder au filon de silex.

Cette exploitation durera probablement jusqu’à l’âge du fer. Sur Pied Martin, on distingue même des ateliers plus récents qui fournissaient de la pierre à fusil.

Nous ne pouvons pas dire si c’est le début de ce phénomène, mais l’extraction du silex encouragera évidemment une déforestation importante : certains outils assez bruts resté sur place peuvent faire penser à des « rabots » ou à des « coins ».

Ainsi, la crête qui sépare Bouche Grasse et Combe Belle est aujourd’hui complètement minéralisée et artificielle et on distingue très bien, à l’oeil nu, les prélèvements qui y ont été faits. Entre 1959 et 1962, une équipe de chercheurs allemands est venue creuser une tranchée perpendiculaire à cette crête pour essayer de comprendre comment travaillaient les Néolithiques.



LE DIAPORAMA


bloc de silex encastré dans une paroi rocheuse

restes de puit

rognon de silex

crête taillé par l'homme

Périmètre d'extraction de Combe Belle et Bouche Grasse

Pointe de flèche en cuivre à ailerons. Source : J. Vincent 1972 “Rapport de sondage de l’Abri sous roche Grangeon – Malaucène – Veaux – Vaucluse” Document DRAC/SRA Région PACA. 22 pages. Inédit.